Cabo Pulmo
- samuelgagn
- 22 nov. 2014
- 2 min de lecture
L’irrationnalité du temps
Je suis resté 3 mois à Cabo Pulmo. Sans mentionner les 6 mois passés depuis mon arrivée au Mexique. La fluidité du temps n’arrête pas de m’étonner. Or, il faut croire que le facteur temporel n’est pas le même par ici que par chez nous. La question suivante occupe présentement mon esprit: Peut-on vraiment diviser une journée en 24 heures, toutes égales et justes, elles-même constituer de 60 minutes, fractionnés une fois de plus en secondes (pour un total de 86 400)? Est-il réellement sensé de calculer le temps de façon si précise? Mon séjour à Cabo Pulmo m’en fait douter. Là où l’unité temporel la plus fiable reste le jour pour jour, et que les jours de la semaine se confondent l’un dans l’autre, il m’apparait désormais difficile de concevoir le temps comme un entité physique et rigide, qui se mesure au milimètre près. Il ne serait pas plutôt maléable, s’adaptant au gré du vent, suivant sa propre logique qui demeure incomprise à l’homme (ou à la science)? Comment sinon expliquer ma perception déformée du temps?
Le village de Cabo Pulmo
Cabo Pulmo est un petit village de 150 âmes, se trouvant à 200 kilomètres au sud de La Paz, dans l’état de Baja California Sur, au Mexique, à l’extrémité de la plus longue péninsule au monde. Juste en-dessous du tropique du Cancer, l’endroit bénéficie d’un environnement semi-désertique, parsemé de cactus et arbustes de taille moyenne, ainsi que d’une mer abritant le seul récif de coraux du golf de Californie. De fait, cette dernière caractéristique a fait la renommée du village durant les 20 dernières années. Sans oublier que autant de richesse a attiré la convoitise de bien des gens, à commencer par les pêcheurs peu respectueux de la nature ainsi que les investisseurs étrangers promouvant un développement touristique de masse. Ces circonstances ont mené à la création du Parc National De Cabo Pulmo (en 1995) par le gouvernement mexicain, poussé par des organismes internationaux (Greenpeace, ONU) et des populations locales. Quelques années plus tard, la fondation los Amigos para la Conservacíon de Cabo Pulmo (ACCP) voit le jour. Fondée par des habitants du village, l’association a pour but de promouvoir la protection de la mer et le bien-étre des communautés environnementes. C’est un organisme régional, gérer par des gens d’ici. C’est pour eux que j’ai travaillé lors de mon passage au village. Ici, je les ai aidés dans leur programme de recyclage, pour l’implantation d’un jardín communautaire et lors de différents événements organisés par l’association.























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